Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) : rôle, quand consulter et bonnes pratiques
Le conseiller en gestion de patrimoine (CGP) est un professionnel central lorsqu’il s’agit de structurer, développer ou protéger un patrimoine dans la durée.
Pourtant, beaucoup de personnes hésitent à le consulter : peur de ne pas être concernées, de ne pas avoir “assez de patrimoine”, de ne pas comprendre les mécanismes d’épargne ou de se retrouver face à un discours trop complexe.
Cette page aide à comprendre ce qu’est un conseiller en gestion de patrimoine, sa formation, son rôle et son cadre d’intervention. Elle donne aussi des repères pratiques pour savoir quand le consulter, comment le choisir et comment aborder un premier échange dans de bonnes conditions.
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Le rôle du conseiller en gestion de patrimoine, concrètement
Le conseiller en gestion de patrimoine est un professionnel qui accompagne ses clients dans la compréhension, l’organisation et l’évolution de leur situation patrimoniale.
Sa mission est d’analyser une situation globale — personnelle, familiale, professionnelle et financière — afin d’identifier des axes d’optimisation, de protection ou de structuration du patrimoine.
Il intervient notamment pour :
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la constitution et la gestion de l’épargne,
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l’investissement financier (selon les statuts et habilitations),
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la préparation de la retraite,
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la protection de la famille et des proches,
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l’organisation de la transmission,
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la cohérence entre les différents éléments du patrimoine (revenus, actifs, dettes, projets).
Le CGP intervient dans une logique de vision d’ensemble et de temps long, en tenant compte des objectifs, des contraintes et de l’évolution de la situation de son client.
À noter : par usage professionnel, les conseillers en gestion de patrimoine sont appelés « Monsieur » ou « Madame ». La relation repose avant tout sur l’échange et la confiance.
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Comment devient-on conseiller en gestion de patrimoine ?
Il n’existe pas de diplôme unique conduisant au titre de conseiller en gestion de patrimoine.
Le CGP peut avoir des formations variées (finance, droit, économie, gestion), complétées par des habilitations réglementaires selon les activités exercées (conseil en investissements financiers, intermédiation en assurance, immobilier, etc.).
Selon son périmètre d’intervention, le CGP peut être :
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immatriculé à l’ORIAS,
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enregistré auprès de l’AMF pour certaines activités,
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membre d’une association professionnelle,
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soumis à des obligations strictes de formation continue, de conformité et de déontologie.
La profession est encadrée et contrôlée selon les statuts exercés.
La France compte plusieurs milliers de conseillers en gestion de patrimoine, exerçant sous des formes diverses.
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Quand consulter un CGP (et pourquoi il n’est jamais trop tôt)
Consulter un conseiller en gestion de patrimoine n’est jamais inutile.
Son rôle est précisément d’indiquer si une situation mérite une analyse patrimoniale globale, à quel moment, et avec quel niveau de profondeur. Un premier échange permet souvent de clarifier les enjeux, de poser un cadre et de confirmer qu’aucune action immédiate n’est nécessaire.
Il est généralement préférable de consulter un CGP en amont, plutôt que trop tard, notamment avant :
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la constitution d’une épargne significative,
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un changement de situation familiale ou professionnelle,
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une évolution importante de revenus,
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un projet d’investissement,
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une réflexion sur la retraite ou la transmission.
Anticiper permet souvent de préserver des marges de manœuvre plus larges.
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Ce que ne fait pas un conseiller en gestion de patrimoine
Le conseiller en gestion de patrimoine n’intervient pas sur tous les sujets.
Il n’authentifie pas d’actes juridiques comme un notaire.
Il ne plaide pas en justice et ne se substitue pas à un avocat.
Il n’assure pas la tenue de la comptabilité et ne remplace pas un expert-comptable.
Il n’intervient pas hors du cadre de ses habilitations réglementaires.
Son rôle consiste à analyser une situation patrimoniale globale, à proposer des axes de réflexion et, selon ses statuts, à accompagner la mise en œuvre de solutions d’épargne ou d’investissement.
Lorsque la situation dépasse son périmètre, il oriente vers un professionnel adapté.
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Le CGP peut-il exercer d’autres activités ?
Oui.
Le conseiller en gestion de patrimoine peut cumuler plusieurs statuts (assurance, finance, immobilier), à condition de respecter les règles applicables à chacun et d’en informer clairement son client.
Ces activités doivent être explicitées.
Il est légitime de demander quelles sont les habilitations détenues, ce qui relève du conseil, de l’intermédiation ou de la mise en œuvre.
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Comment choisir son conseiller en gestion de patrimoine ?
Le choix d’un conseiller en gestion de patrimoine repose avant tout sur la confiance et la qualité de l’échange.
Un bon CGP prend le temps d’écouter, explique sans jargon excessif, alerte sur les risques et précise les limites de son intervention. Il doit être transparent sur son mode de rémunération, ses statuts et son périmètre d’action.
Pour se repérer, il est possible de vérifier que le professionnel est bien inscrit auprès de son ordre, registre ou autorité de référence, et qu’il dispose d’une assurance de responsabilité civile professionnelle. Ces informations sont publiques et font partie du cadre normal d’exercice des professions réglementées.
Il est toujours possible de consulter un autre CGP pour un second avis, notamment lorsque les enjeux sont importants.
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Être acteur de la relation avec son CGP
La relation avec un conseiller en gestion de patrimoine — comme avec tout professionnel réglementé — repose sur un échange.
Demander quelles sont les prochaines étapes, les hypothèses retenues, les risques identifiés ou les délais permet de donner un cadre clair à la relation et d’éviter les incompréhensions.
Cette démarche n’est ni déplacée ni excessive : elle contribue à une relation plus fluide, plus efficace et plus sereine.
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Pourquoi le CGP demande des informations personnelles et patrimoniales
Avant toute analyse, le CGP est soumis à des obligations strictes de connaissance de son client (KYC).
Ces obligations visent à comprendre la situation personnelle, familiale, professionnelle et patrimoniale, à évaluer les objectifs et le niveau de risque, et à proposer des orientations cohérentes.
Le KYC n’est donc pas une formalité inutile : il conditionne la pertinence de l’analyse patrimoniale et la qualité des recommandations.
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Pourquoi recommander un conseiller en gestion de patrimoine de confiance ?
Dans les sujets d’épargne et de patrimoine, la relation repose largement sur la confiance et la durée.
Lorsqu’un CGP fait bien son travail, le recommander à ses proches est souvent un geste utile : cela permet de rassurer, de gagner du temps et d’éviter des décisions isolées ou incohérentes.
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Le CGP, un professionnel au cœur d’un réseau de confiance
Les situations patrimoniales impliquent souvent plusieurs expertises.
Dans la pratique, les conseillers en gestion de patrimoine travaillent régulièrement avec des notaires, des avocats, des experts-comptables, des courtiers ou des agents d’assurance.
Il est légitime de demander à son CGP vers quel interlocuteur se tourner lorsque le sujet dépasse son champ d’intervention.
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Les organismes de référence des CGP
Selon leurs statuts, les conseillers en gestion de patrimoine sont rattachés à différents organismes de contrôle.
Autorité des marchés financiers (AMF) – pour les activités financières
https://www.amf-france.org
Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS)
https://www.orias.fr​
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